La procrastination atteindrait plus de 90% chez les jeunes entre 18 et 24 ans en France. Un problème de taille qui touche toutes les tranches d’âge et qui vient entailler la productivité.
La grande majorité d’entre nous aimerait trouver la solution miracle et on vous comprend.
Plus que vous comprendre, on va essayer de vous apporter des solutions. Au travers des auteurs et livres qu’on a pu parcourir, la “règle des 2 minutes” revient régulièrement et cela a aiguisé notre curiosité. Thématique intimement liée à lutte contre la procrastination et faisant partie de la catégorie de la productivité, on vous guide dans les méandres de la productivité pour comprendre comment lutter contre la procrastination avec la règle des 2 minutes. Le voyage continuera avec le rôle des habitudes. Enfin on vous prodiguera quelques conseils pratiques.
David Allen est un consultant et écrivain américain expert en productivité. Il est notamment connu pour avoir inventé le “Getting Things Done (GTD)” ou « faire les choses » en français.
Cette approche intègre comme principe la règle des 2 minutes.
Concept phare dans la productivité, il vise à gérer efficacement les tâches tout en libérant son esprit de la charge mentale. Le cerveau est vu comme un outil performant pour la résolution de problème et non pour le stockage de données. Le but est donc d’externaliser les tâches et de structurer leur traitement pour réduire le stress et augmenter l’efficacité. Concrètement, cette approche va vous aider à combattre le chaos et structurer votre travail et l’exécution des tâches.
Des avantages certains :
– Clarté mentale : l’externalisation de vos tâches va vous libérer l’esprit.
– Plus d’efficacité : faire les bonnes actions au bon moment.
– Moins de stress : les éléments importants ne vous échappent plus.
Et la règles des 2 minutes dans tout cela ?
Outils clé du GDT, la règle des 2 minutes décrit que si une tâche peut être réalisée en 2 minutes ou moins alors vous devez la faire tout de suite. C’est l’opposé de la procrastination.
Par exemple, répondre à un email rapide ou trier sa boite mail. Si cela vous prend moins 2 minutes alors faites-le sur le champ. C’est aussi applicable à des choses de la vie courante comme ranger votre bureau ou sortir les poubelles.
James Clear, auteur à succès du livre Un rien peu tout changer (Atomic Habits), aborde aussi cette règle dans sa quête de création des habitudes. Il apporte toutefois son interprétation et utilisation personnelle à la règle des 2 minutes :
Clear propose de découper le temps et les efforts pour créer une nouvelle habitude et c’est là qu’intervient la règle des 2 minutes. Commencez par faire quelque chose 2 minutes avant d’augmenter progressivement le temps dédié pour arriver à la formation de cette dernière.
Le livre met en avant l’initiation de nouvelles habitudes ou le commencement de tâches nouvelles. Antithèse de la procrastination, l’idée est de commencer quelque part, même à faible dose.
dans cette dynamique d’atomisation des déclencheurs d’habitudes, attaquer une tâche par 2 minutes journalière devient le moteur pour réaliser de grandes choses. Une courte tâche devient en quelque sorte une micro habitude.
Pourquoi la règle des 2 minutes est-elle si efficace ?
la réduction de l’ampleur d’une tâche à 2 minutes donne une dimension accessible et à la portée de chacun. L’impact d’un point de vue psychologique est donc beaucoup moindre et la réalisation d’une nouvelle tâche semble beaucoup plus facile.
Comme pour Allen, James Clear prend en compte la charge mentale. Son approche va paver le chemin pour la réalisation de grandes tâches en simplifiant le démarrage et donc en libérant l’esprit devant la complexité de cette dernière. Aussi, la réduction du stress peut être observée avec la réalisation des petites choses latentes. Peu compliqué et simple dans l’exécution, elles s’accumulent jusqu’à former de longues listes génératrices de stress.
élément clef d’Atomic Habits dans le process de formation des habitudes, il décrit que l’accomplissement d’une tâche en amène souvent une autre. Déclenchant une chaîne d’événements conduisant à un changement significatif.
La technique une fois maîtrisée permettrait de s’atteler à des tâches plus complexes ou encore représentent un gain de temps extraordinaire. Par exemple en considérant l’élimination de l’accumulation de petites tâches chronophages.
Le cheval de bataille de James Clear sont donc les habitudes. Allen, quant à lui, a plutôt une approche autour de l’efficacité dans l’exécution des tâches. Toutefois, tous deux gardent un point commun : c’est une technique idéale pour lutter contre la procrastination.
L’ennemi commun est donc la procrastination, c’est à dire reporter à plus tard ce que l’on peut faire maintenant. Dans son approche par les habitudes, James Clear décrit qu’elles se révèlent une arme redoutable contre la procrastination.
Les tâches complexes génèrent leur lot de peurs, incertitudes voire même de surcharges mentales. Les habitudes donnent une dimension routinière à l’exécution des tâches, retirant l’émotion négative inhérente au démarrage.
la motivation et la volonté d’agir s’estompent avec le temps et donc ne sont pas efficaces sur le long terme. Une habitude automatise les actions et réduit le besoin constant de prendre des décisions.
le blocage engendré par la procrastination se manifeste avant de débuter une tâche. Les habitudes assouplissent la phase de démarrage avec une approche systématique et simplifié.
Et le rôle de la règle des 2 minutes dans tout cela ?
Procrastiner vient souvent de la perception d’une tâche vue comme trop longue ou compliquée. Cette règle vient simplifier la démarche en réduisant l’effort aux actions les plus petites. Par exemple écrire un livre devient prendre son ordinateur pour écrire une phrase.
La notion de déclencheur, caractéristique des habitudes, facilite le démarrage. Une fois effectif, il est plus facile de continuer sur sa lancée. Si vous passez le pas de votre porte en tenue de sport, le fait d’aller courir devient plus simple et évident.
La régularité dans l’exécution d’une tâche conduit à effet d’accumulation et un sentiment de petites victoires. Ce sentiment d’accomplissement a pour conséquence de réduire la procrastination à long terme. Par exemple, lire quelques pages par jour de votre livre peut devenir une habitude plus profonde.
Une action, quelle qu’elle soit, va renforcer l’idée que vous “êtes une personne qui agit”. Cette identité va combler le fossé entre la personne que vous voulez être et ce que vous faites réellement. Par exemple, vous pouvez démarrer une activité physique quelques dizaines de minutes par jour vous aide à voir comme un sportif régulier.
Découvrir les habitudes
Toute habitude se caractérise comme une action réalisée régulièrement jusqu’à son automatisation. L’appliquer au quotidien devient le schéma le plus simple pour arriver à son objectif. Ce n’est bien sûr pas aussi simple que cela et des étapes de réalisation sont donc nécessaires afin que des automatismes se mettent en place sans même avoir à y réfléchir.
La décomposition des tâches à accomplir est la première des choses à faire. Désamorcez la situation en découpant les étapes à accomplir pour que le démarrage se fasse au mieux. La charge mentale associée ainsi que le stress en seront d’autant réduit et vous avancerez dans les meilleures conditions.
La priorisation est un facteur clef de votre succès. Commencer vos journées par la tâche la plus importante, souvent la plus demandeuse en concentration et matière grise, pour maximiser votre productivité. C’est une méthode d’organisation et de gestion de votre temps qui peut faire des miracles avec un peu de discipline.
Faire abstraction de la distraction peut vous apporter énormément. Les téléphones et autres objets connectés sont les ennemis de votre performance. Occultez les bruits, vibration des notifications, séparez-vous de votre connexion avec le monde pour vous concentrer sur l’essentiel. Au passage, l’une de mes pratiques favorites pour un gain de temps maximisé. Par exemple, je coupe toutes les notifications sur mon ordinateur et je mets mon téléphone et tablette dans une autre pièce. Vous pouvez aussi vous isoler de la foule dans un contexte de bureau.
Enfin, une des pratiques qui force votre productivité et peut se transformer en habitude consiste à se fixer des deadlines courtes. La notion de temps de réalisation alloué à une tâche limitée, qui de surcroît se veut courte, exacerbera votre “focus” et sera votre plateforme pour construire vos habitudes et vous donnera les armes pour lutter et vaincre la procrastination.
La procrastination n’est pas une fatalité mais un choix. Il ne tient qu’à vous de vous mettre en ordre de bataille. La règle des 2 minutes est une valeur sûre pour simplifier la démarche de création des habitudes. On peut d’ailleurs explorer et synthétiser les avantages de cette règle.
Une fois n’est pas coutume, à MSH on aime bien vous partager des nos conseils pratiques, trucs et astuces pour performer et surtout vous aider à changer. On vous prodigue nos 5 conseils au travers de la règles des 2 minutes pour déclencher le changement et lutter efficacement contre la procrastination :
Traitez les tâches de moins de 2 minutes immédiatement (emails, rangement). Cela désencombre votre esprit et votre espace, facilitant la concentration sur des priorités plus grandes.
Commencez une tâche complexe en y consacrant juste 2 minutes (écrire une phrase, relire un paragraphe). Souvent, ce petit effort initial vous pousse à continuer.
Créez une habitude de micro-tâches avant chaque session de travail (organiser, ranger). Cela prépare un environnement clair pour des tâches plus longues et importantes.
Si une tâche vient à l’esprit, réalisez-la si elle prend moins de 2 minutes. Sinon, planifiez-la immédiatement pour ne pas l’oublier ou la laisser s’accumuler.
C’est une matrice qui aide à la gestion du temps et qui permet de prioriser la réalisation des tâches en fonction de leur urgence. Exécutez immédiatement les petites tâches réalisables en 2 minutes, mais concentrez votre énergie sur les tâches urgentes et importantes pour rester productif.
La procrastination est une habitude répandue mais surmontable grâce à des outils simples et efficaces comme la règle des 2 minutes. En réduisant les tâches complexes à des actions courtes et immédiates, vous amorcez un cercle vertueux d’habitudes positives qui favorisent votre productivité. Cette technique, combinée à des stratégies comme la priorisation, la gestion des distractions et la création d’un environnement propice, vous permet de reprendre le contrôle de votre temps et de vos objectifs. Adopter ces principes, c’est choisir de progresser, étape par étape, vers une organisation plus sereine et des résultats concrets.